samedi 17 septembre 2011

Résolutions post-voyage

de regarder Montréal avec les mêmes yeux avec lesquels je regardais Paris

de ne faire qu'une chose à la fois

de rendre visite aux musées et expos même si ça ne correspond pas exactement à ce que je crois que j'aimerais

d'être dans le présent

d'obéir à tous les éléments qu'en-lira-t'on de Pennac

de dériver

vendredi 9 septembre 2011

hiatus



Je voulais écrire, profiter de ce temps de vacances pour classer des idées et terminer des projets en suspens.
On dirait qu'avant que ma main ne puisse s'y mettre, il faut que mes pieds et mes yeux se rassasient.  Art, trottoirs, parcs et sculptures, pour l'instant.  Les mots viendront...

samedi 3 septembre 2011

Cher CCU...

Quelques images de Paris qui n'auraient pas passé au comité consultatif d'urbanisme du Plateau...






Jour 1: de l'aéroport comme non-lieu parfumé



Départ en folie: doutes, catastrophes imprévues de dernière minute, idée persistante d'avoir oublié quelque chose, stress inévitable d'un  départ en vacances trop attendues et nécessaires.

L'arrivée prend la forme d'une catastrophe évitée. À la sortie de l'avion, un homme s'effondre.  Moi qui croyais pour une fois m'en être sortie sans entendre "Y-a-t-il un médecin dans l'avion".  En plus, la compagnie aérienne avec laquelle je voyageais avait quelque part au dossier ma profession, car j'avais déjà dû aider un autre passager il y a quelques années... l'agent de bord est donc venu me chercher sans même faire d'annonce.   Heureusement, dans ce cas-ci, l'ambulance est arrivée en quelques minutes et l'homme était déjà mieux.  J'étais plutôt reconnaissante qu'il n'ait pas eu son malaise au dessus de l'océan...




Mais la vraie catastrophe nous attendait lors de la récupération des bagages.  Un poulet yassa pour une quinzaine de personne s'est déversé sur la ceinture qui convoie les valises.  Nous étions envahis par l'odeur aigre du citron mêlée à celle plus persistante du poulet se faisandant rapidement au sortir d'une glacière peu hermétique projetée trop violemment par un manutentionnaire avec des visées de lanceur de javelot.

On voyait des passagers noirs en boubou qui attendaient leurs énormes bagages enveloppés de sac de riz à carreau  s'exclamer en ricanant, leurs enfants chantonnant une chanson sur les malheurs de la nourriture gaspillée.  On voyait des passagers plus pâles froncer le nez et les sourcils en soulevant leur lèvre supérieure et en soupirant très fort. Quelques personnes criaient de dépit, leur bagage côtoyant -ou surplombant- le festin éventré.

La scène -et l'attroupement qui en résultait-  semble tout droit sortir d'un Pennac et j'ai conclu qu'elle serait de bon augure, puisque je voulais profiter de ce séjour à Paris pour aller me balader à Belleville et manger un poulet sauce arachide dans un resto africain de Barbès.  Cette visite me donnera peut-être mon "fix" de "grand pays de l'Afrique" qui semble me manquer.

Mes sacs l'ont  échappé belle, ayant atterri loin du déversement de poulet citronné, aucune trace d'huile parfumée n'imbibant tissus et papiers ni d'odeur persistante de nourriture .  Mon grigi m'a protégée d'un début de voyage cahoteux et chaotique, à l'image des derniers jours!